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Le retour ?

 

medium_522px-Plabche_VII_D_apres_la_Toilette_d_une_Elegante_de_Freudeberg.jpgL'encre de mes dernières lettres doit être bien sèche voire passée depuis le temps que je vous laisse dans le silence. Dieu m'est témoin que j'ai en vous une amie fidèle dont je n'ai pas à craindre le courroux. Je suis encore un peu faible ; aussi, je ne peux vous promettre une lettre quotidienne comme cela fut le cas en d'autres temps.
 
Mon salon s'est éteint doucement malgré le passage de quelques amis venus y quérir des nouvelles que votre amie était bien en peine de donner. Je voudrais qu'ils sachent que leurs messages ont bien adouci certaines de ces heures sombres. Vous leur direz, n'est ce pas ? Vous qui me connaissez savez bien que j'ai toujours grand-mal à montrer mes sentiments. Que voulez-vous, je dois à Monsieur mon père d'exceller dans l'indifférence. C'est là un travers qu'il me faudrait corriger.
 
La dignité que nous devons à notre éducation est une chose terrible quand elle conduit à ravaler au plus profond de l'être toute spontanéité. Je n'ai rien contre les principes, vous le savez bien, car ils soutiennent l'Homme. Point trop n'en faut toutefois car, à l'excès, ils donnent de l'âme une vision déformée comme celle que les corsets donnent de nos corps.
 
Ainsi va notre petit monde, mon amie. Il n'y a pas que du bon dans cette société composée de gens que l'on dit de bonne compagnie. Combien d'entre eux sont morts, étouffés par les larmes qu'ils n'ont su verser ? Je voudrais bien le savoir. Mais je me rends compte que ces lignes reflètent une humeur que je n'ai pas encore à la fête. Je vous laisse donc pour aujourd'hui.
 
Votre FE
 

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Commentaires

  • Ah, ma bonne amie, quel soulagement de vous savoir enfin convalescente, vous êtes la preuve vivante que Dieu sait et a écouté avec bienveillance les ferventes prières que tous vos amis n'ont cessé de lui adresser. Surtout prenez grand soin de vous cher ange et ne vous fatiguez en rien, mais voila que j'entends chanter par la fenêtre , sans doute quelques baladins en quête de gîte pour la nuit..
    Je vous quitte donc mon amie pour aller voir de ce pas ..

    http://www.cant.org/Audio/Gibos.mp3

    A très bientôt

    Votre hermengarde

  • Ma très chère,
    J’ai reçu avec une sensible joie votre dernière lettre. Je suis ravie d’apprendre par vous-même des nouvelles de votre santé ; personne ne s’y intéresse plus que moi. J’ai beaucoup pensé à vous devant Dieu depuis ce jour funeste où votre rideau tomba. Je suis touchée, comme je dois l’être de toutes vos peines ; je ne puis que vous plaindre, et priez Dieu qu’il vous soutienne.
    N’oubliez pas que la joie est très utile et très nécessaire pour votre corps et pour votre âme. Evitez l’ennui, et donnez quelque soulagement à votre activité naturelle. Voyez un certain nombre de personnes dont la société ne soit pas épineuse, et qui vous délasseront au besoin. Nous n’avons pas besoin d’un grand nombre de compagnies. Il suffit de trouver de bonnes gens paisibles et un peu raisonnables… Vous pouvez lire, faire quelque ouvrage, vous promener quand il fait beau, et varier vos occupations pour ne vous fatiguer d’aucune.
    Voila ma très chère, je vous envoie cette modeste missive de mon château des Charbinières par mon courrier le plus rapide.
    Je prie Notre Seigneur de vous donner la paix. C’est en lui que je vous suis entièrement dévouée.

    Madame des Charbinières

    http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.whitfieldfineart.com/pictures/MILLET.jpg&imgrefurl=http://www.whitfieldfineart.com/%3Fcat%3D28&h=575&w=450&sz=47&hl=fr&start=29&tbnid=N_RCvCEv9tChtM:&tbnh=132&tbnw=103&prev=/images%3Fq%3Djean%2Bfran%25C3%25A7ois%2Bmillet%26start%3D20%26ndsp%3D20%26svnum%3D100%26hl%3Dfr%26lr%3Dlang_fr%26safe%3Dactive%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official_s%26sa%3DN

  • Madame de *** semble bien désabusée. On dirait qu'elle s'est enfoncée dans quelque nuit obscure à la saint Jean de la Croix. Serait-elle dégoûtée du monde ?

  • Je suis véritablement affligée, Monsieur, des peines que Madame votre amie souffre.

    http://artquizz.free.fr/corot/corot19.jpg

    Entrons dans ces tourments. Que ne pouvons-nous faire quelque chose de plus !
    Oui, travaillons courageusement et sans relâche à se charger de son fardeau pour le soulagement de son âme.
    Pour ce faire, dites à ma bonne amie de lire avec utilité ce petit traité sur l'acédie.

    http://www.lumenc.org/malacedie.php

    Au revoir Monsieur et je l'espère, à très bientôt !
    Votre dévouée



    http://www.lumenc.org/malacedie.php





    http://artquizz.free.fr/corot/corot19.jpg

  • Suis je affligée à ce point, Monsieur !!
    Voici que ma lettre est tournée toute à l'envers !!

  • Mais non voyons! cela est simplement du aux facéties des lutins internautiques chère Isabelle, mais chut, ne dites rien, ça risquerait de réveiller le petit pois imperial...

  • Vous apprendrez, Chère Isabelle, que les fantômes aiment hanter cet endroit. On leur doit des propos murmurés au soleil couchant que l'on ne comprend pas toujours et parfois, on leur doit aussi certaines fantaisies comme celle touchant votre billet. J'ai l'heur de croire que cela fait le charme de ce petit salon où l'on croise tantôt des lutins, tantôt des amazones hispanisantes et tant d'autres visiteurs protéiformes.

    N'est-ce pas Chère Danielle ?

    Sébastien, très cher Sébastien, non, je ne suis pas dégoutée du monde. Juste lucide.

  • Surtout avant l'invention de la lanterne Magick ma chère amie, on n'arrête pas le progrès quoi qu'en pense le monde...
    Les génies des buissons restent mes préférés .

  • Chère, chère amie, vous nous avez manqué... Prenez grand soin de votre charmante personne, Dieu sait qu'elle le mérite amplement. Et ne négligez pas de compter sur l'aide et la prière de vos amis. Que je me réjouis de vous voir bientôt !

  • Bonjour Nadine , l'ouest est de retour , bienvenue au club...

    Touei représente la plus jeune fille; son image est le lac souriant, sa propriété, la joie.
    Des lacs qui reposent l'un sur l'autre :
    Image du JOYEUX.
    Ainsi l'homme noble s'unit à ses amis pour conférer et pour s'exercer.

    Un lac s'évapore dans l'air et, par là, s'épuise peu à peu. Mais si deux lacs sont reliés l'un à l'autre, ils ne s'épuisent pas aussi facilement, car ils s'enrichissent mutuellement Il en est de même dans le domaine de la science. Le savoir doit être une puissance rafraîchissante et vivifiante. Elle ne peut l'être que dans un commerce amical avec des amis pareillement disposés avec lesquels on confère et l'on s'exerce en appliquant les vérités vitales. Ainsi le savoir acquiert un aspect varié et une légèreté joyeuse, tandis que la science de l'autodidacte a toujours quelque chose d'unilatéral et de pesant.

    58. Touei / Le Joyeux, le Lac

  • Ma chère, ce n'est pas un retour, c'est un triomphe ! Je crois que vous pouvez biffer votre point d'interrogation...

  • Et comme à l'accoutumée vous etes le dernier à vous en apperçevoir cher cavalier teutonique...

    Au milieu d'un petit nombre de témoins domestiques et accoutumés, le personnage cesse, et l'homme prend sa place, MASS. Or. fun. Madame.

  • Belle page, heureux de vous relire ; apprendre à ne pas mourir des larmes que nous n'avons pas su verser, voici en effet un joli programme...

  • Chere madame de ...

    Je suis fort aise de vous relire et me languis d`en savoir plus. Je vous console de loin s`il en ait encore besoin.

    Bien votre,

  • Madame,

    pourquoi ne pas imaginer un tirer de rideau mémorable, plutôt que de faire languir vos courtisans avec un retour qui n'en n'est pas un ?

    Les carnets de ce monde arachnéen meurent mais peu savent mourir.

    A vous vont mes hommages les plus respectueux.

    Gascemont

  • « La barque reposait tout près de l’île. Du rivage, on ne pouvait l’apercevoir. L’ombre des arbres la couvrait.
    Je m’étais installé au banc de proue. De là je pouvais commodément surveiller le rivage.
    Rien n’y bougeait.
    L’attente fut longue, mais je n’avais pas envie de dormir. Je voulais, moi aussi, même de loin, voir quelque chose.
    L’âme se manifesta vers minuit.
    Elle marcha le long du rivage, écarta un buisson et descendit sur la grève. Elle m’y apparut, comme un petite blancheur. Cette blancheur erra un moment, puis s’approcha de l’eau. C’est alors que je perdis la tête. Je détachai la barque du mouillage, et tout doucement, à la perche, je la poussai. Elle m’obéit et se mit à glisser sur l’eau noire. Il fait si nuit, pensai-je, que l’âme ne me verra pas. C’est impossible. Moi, si je l’aperçois, c’est qu’elle est blanche…Malgré cette blancheur, je n’arrivais pas à la distinguer. Avait-elle une forme ? J’avançais cependant vers elle ; mais immobile sur la grève, elle n’était toujours qu’une tache dans l’ombre. Au milieu de cette même ombre, sans doute ne me voyait-elle pas lentement arriver. Soudain, elle poussa un léger cri : je venais de surgir près du rivage. »

    L'enfant et la riviere
    Henri Bosco.

  • Madame, pour chasser ces méchante larmes et respirer à pleins poumons, que diriez vous d'un petit tour en nacelle, nous pourrions contempler le domaine à la manière des aigles, un pique nique au ciel vous rendrait des couleurs à l'âme c'est certain, l'oxygène ma chère enfant, l'oxygène fait l'humeur plus légère...

    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=85920038

  • Chere amie,

    Je me languis de vous et de nos conversations.

  • LE RETOUR. Succès.
    Sortie et rentrée sans faute.
    Des amis viennent sans blâme.
    Le chemin va et vient.
    Au septième jour vient le retour.
    Il est avantageux d'avoir où aller

    Le tonnerre au milieu de la terre :
    Image du TOURNANT.
    Ainsi les anciens rois fermaient les passes au moment du solstice.
    Les marchands et les étrangers ne circulaient pas et le souverain ne voyageait pas à travers les régions

    Plus que merci little princess, ça sert à ça une éducation ...

    Votre à jamais fidèle.

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